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Dans le cadre de l’examen du budget pour l’année 2024, le rapporteur général annonce vouloir introduire une modulation des aides à l’embauche d’alternants sur les hauts niveaux de qualification. Ces déclarations inquiètent car elles remettent en cause l’égalité de traitement de tous les jeunes dans l’accès à l’apprentissage.
En effet, l’apprentissage est un vecteur d’ascension sociale pour la jeunesse. Cette voie d’accès permet notamment à des jeunes issus de milieux plus défavorisés d’accéder à des hauts niveaux de certification.
Sur les 4 dernières années, les CFA des Acteurs de la Compétence et de l’association Walt[1] ont constaté une hausse de 26% en moyenne des contrats d’alternance dans le supérieur pour les jeunes dont l’origine sociale est la CSP ouvrier/employé. Une telle restriction des aides financières à l’embauche serait synonyme d’inégalité de traitement des jeunes à l’entrée dans les formations du supérieur.
De même, cette proposition risque de pénaliser les petites entreprises. Pour preuve, en 2022, 66% des contrats d’apprentissage ont été signés au sein d’entreprises de 1 à 49 salariés. Or, ces structures, présentes sur tous les territoires, aspirent aussi à attirer des compétences de haut niveau, essentielles pour faire face à leurs défis de transformation et de croissance.
Ainsi, la fédération Les Acteurs de la Compétence et l’association Walt sont opposées à toute modulation discriminante des aides et du financement de l’apprentissage, qui porterait atteinte à l’égalité de traitement de tous les jeunes souhaitant s’engager dans cette voie d’insertion et appellent le rapporteur général à reconsidérer sa proposition.