Le bénéficiaire doit pouvoir se positionner en termes de compétences acquises après la formation : ai-je évolué, quels sont mes axes de progressions, quelles compétences dois-je développer davantage… ?

 

Mais quel type d’évaluation l’organisme certificateur doit-il choisir ? Comment construire une épreuve qui permette véritablement de mesurer les acquis et la performance en situation de travail ?

Tout d’abord le futur certificateur doit bien distinguer les évaluations formatives des évaluations sommatives (matérialisent le niveau de compétences atteints à la sortir du parcours). En clair les évaluations formatives (contrôle continu = évaluations réalisées dans le cadre de la formation) n’ont pas leur place dans un référentiel de certification. Seules les « épreuves finales » qui valident les compétences sont attendues.

 

Le choix du type de modalité d’évaluation sommatives est prépondérant dans la qualité du référentiel.

Souvent les organismes certificateurs choisissent, malheureusement, des modalités d’évaluation qui les arrangent d’un point de vue logistique, temporel et humain. Le choix du type d’épreuve ne peut pas résulter de la gestion de contraintes matérielles (durée, manque de jury…). Une modalité d’évaluation pertinente est une épreuve qui met le candidat dans une situation la plus proche possible de la situation réelle de travail dans laquelle les compétences vont être mobilisées.

Bien sûr l’évaluation doit remplir d’autres conditions : répondre aux objectifs de la formation (à tous les objectifs…). Mais également être basée sur des critères d’évaluation définies et des indicateurs observables. Le jury / correcteur doit pouvoir constater des attendus gestuelles, exprimés par écrit ou à l’oral sur le fond et/ou sur la forme. Pour définir des critères et indicateurs efficaces, il est conseillé de se rapprocher de professionnels qui exercent le métier. Pourquoi ? Car ils mobilisent les compétences à certifier.

En effet, qui mieux qu’un expert du métier peut exprimer les éléments attendus pour affirmer que la compétence est acquise ou pas ! Le feeling, l’approximation n’a pas sa place dans l’évaluation. Le respect de ces exigences est primordial dans la rédaction d’un référentiel d’évaluation. Ces manquements sont souvent à l’origine des refus d’enregistrement aux Répertoires (RNCP / RS) par France Compétences.

France Compétences poursuit donc son travail de pédagogie sur les nouvelles règles d’enregistrement aux deux répertoires nationaux. De nombreuses notes ont déjà été publiées par le régulateur afin d’accompagner les certificateurs dans le déploiement de la refonte des certifications professionnelles inscrite dans la loi « Avenir professionnel ». En octobre France Compétences va éditer un nouveau guide pour accompagner les futurs déposants.

Si vous souhaitez construire un référentiel d’activités-compétences et de certification, contactez-nous pour vous renseigner sur nos formations.